Nicolas Huchet figure parmi les dix lauréats français sélectionnés en 2015 par le MIT Technology Review dans le cadre de son concours Innovators Under 35. Une reconnaissance qui salue le parcours du Français, qui a su rebondir pour transformer une fatalité en réussite.
Victime d’un accident de travail en 2002, Nicolas Huchet reçoit à 18 ans une prothèse de main peu fonctionnelle, sans rapport avec celle qu’il imaginait. Des modèles plus performants se développent, mais sont toujours très coûteux. Il décide alors de fabriquer sa propre prothèse au FabLab de Rennes, avec l’aide d’Hugues Aubin.
Il s’appuie aussi sur les plans en open source du robot InMoov développé par Gaël Langevin. Dans le cadre du projet Bionicohand, il conçoit la main robotique Bionico, fabricable par impression 3D, en plastique ABS. Sa prothèse est dite myoélectrique : elle est dotée de capteurs qui détectent la contraction de ses muscles et qui transfèrent ces signaux à une carte Arduino, qui active en retour les doigts de la main.
Finalement, la fabrication de cette première prothèse a coûté 200 euros, contre environ… 15 000 euros pour une prothèse classique.
Nicolas Huchet continue ses recherches pour fabriquer une main plus robuste, dont les composants seraient miniaturisés, et qui permette de saisir et de maintenir des objets.
Langues parlées : Français, Anglais