Claude Onesta est l'entraîneur de l'équipe de France de handball, celle qui pratique le plus beau jeu au monde, mais aussi l'un des plus efficaces.
Ancien joueur en première division à Toulouse (troisième buteur du championnat en 1983) et international espoir, il a été professeur d’EPS et chargé de mission auprès du gouvernement tout en entraînant l’équipe de Toulouse (vainqueur de la coupe de France en 1998 et demi-finaliste de la coupe d’Europe en 1999).
Prenant en main cette équipe de France composée de très grandes individualités, il a su imposer son style et son management pour offrir un collectif spectaculaire.
Médaillé de bronze au Mondial du Portugal en 2003, il a pour mission première de faire le lien entre la fameuse équipe des « Barjots » et les jeunes talents afin de viser le titre suprême le plus rapidement possible. Claude Onesta va alors écrire l’une des plus belles pages de l’équipe de France de handball : championne d’Europe 2006, championne Olympique 2008, championne du Monde 2009, championne d’Europe 2010, à nouveau championne du Monde 2011 puis un troisième titre de champion d’Europe en 2014, avant de remporter à nouveau la coupe du Monde en 2015. La France est simplement imbattable sous son aile et est la première nation à disposer des trois titres internationaux au même moment.
Particulièrement doué pour verbaliser son action et fort d’un CV évidemment flatteur, Claude Onesta est régulièrement sollicité pour intervenir auprès de grands patrons d’entreprises.
Je leur explique qu’il y a une autre voie que la leur pour mener à la réussite et cela les rend curieux, sourit-il. En m’appuyant sur le parcours de notre équipe de France, je leur apporte la preuve que dans un environnement de confiance, de respect mutuel, de responsabilisation, de “co-fabrication”, on est capable d’obtenir des résultats au plus haut niveau mondial.”
“Le problème, poursuit Onesta, c’est que le modèle de l’entreprise, au contraire, fonctionne plutôt sur la défiance : dans un environnement souvent hostile, on missionne un manager deux-trois ans, pas plus, de peur qu’il crée trop d’habitudes, d’équilibre… Autant de choses vues en entreprise comme un inconvénient.”
Langues parlées : Français